lundi 16 novembre 2009

"Mon délire a quitté ma tête pour se fondre dans mes os".

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- J'en coque tôt -



J’ai encore fait tomber ma tête dans l’évier. C’était à cause de cette musique et de l’odeur de souffre autour du bruit. Non, en fait c’était parce que ça faisait beaucoup. Beaucoup de rencontres d'un coup je veux dire. Ca marche comme ça les émotions : par renouveaux et par découvertes. Ou par découvertes et par renouveaux plutôt. ( « - non Pluto c’est l’ami de Mickey. - Mais non, Pluto c’est le chien de Mickey, c'est Dingo l'ami de Mickey. – Ah oui, désolée c’est ce film, toute cette pression. ») Mais c’est fragile un cerveau, il paraît que je devrais faire plus attention quand je me penche.

Et je remarque que je parle beaucoup en chiasmes. La khâgneuse (même bidon) que je suis interprète cela comme ayant un cerveau qui fonctionne essentiellement par connexions, mais à tâtons. Il y'aurait peut-être aussi une histoire de miroir là dedans ... Le narcissisme féminin dans tous ses états. Le discours métatextuel de soi sur soi, et l'orgueil simulé. Ou pas.


En tout cas je n’avais pas vu ces petites lumières blanches et je n’avais pas senti tous mes muscles me quitter avec violence depuis assez longtemps ! C’est éprouvant un corps qui s’exprime sans cesse, sans honte ni compassion pour son habitant. Mais "ich war lächerlich ", vraiment. On aurait dit un épouvantail, plus épouvanté qu’épouvantable en plus : quand cette chose se réveille, mes bras sont portés par des millions de fourmis qui auraient avalé du "speed" avec un grand verre d'eau pilé ! Du coup après elles font n'importe quoi, elles deviennent vraiment dingues, elles se propagent dans tous mes organes et autres muscles désarticulés à une vitesse impressionnante avec des picotements cinglants et elles se cognent à chaque extrémité de mon corps dans un bruit affreux que je suis seule à entendre. Une drôle de sensation, oui.

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