samedi 28 novembre 2009

Le bourreau sentimental.

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C’est dur d’avaler sans déglutir cet air de novembre si sombre. J’ai des contractures plein le dos qui vont me déplacer des vertèbres à force de se crisper … Quand je l’ai vu si abattu, je me suis demandée comment le monde pouvait encore tourner alors qu’une partie de son univers à lui allait être enterrée lundi. J’ai peut-être trop de compassion ( mot qu’on s’est amusé à décomposer avec M. H., « cum patior » … ). Alors je souffre de ma peine .. Mais ça m’apprendra à en avoir autant !.. Parce que je trouve que ça en devient malsain, je me dis que je n’ai pas le droit de souffrir d’une chose qui ne m’appartient pas. Ça me rappelle une phrase que j’avais lue au musée de l’immigration, pour l’exposition d’Ellis Island : « on a de la peine à souffrir », le sens des deux phrases est totalement différent ; celle-là était sincère et déchirante, la mienne est malsaine et hypocrite. Mais M. m’a dit au contraire que la compassion était une bonne chose, que c’était précieux. Alors je relativise. Et puis c’est vrai que Sartre ne soulève que la moitié du problème : si « l’enfer, c’est les autres », le paradis, c’est quoi ? (J’ai ma réponse)
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