mercredi 13 mai 2009

J'ai défoncé ses dents pour qu'on ne me retrouve pas.

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Si je m’évanouissais à chaque fois que je pensais à ça je serais dans le coma.
Mais « si ma tante en avait on l’appellerait mon oncle » me dirait M. Donc je suis vivante et bien vivante. Je claque des dents et parfois même des neurones, je me demande souvent si on pourrait inventer une nouvelle couleur, et puis l’instant d’après je me dis que les couleurs sont polymorphes et qu’il faut alors que je parle en images. Mais « je parle » est un bien grand mot qui en devient un gros parce que je m’insulte : je ne parle pas, je fais seulement des pirouettes en arrière sur mes ordures. C’est comme ce mot, « ineffable », contrairement à d’autres je suis convaincue qu’il existe puisqu’il m’étrangle. Oui, ce mot me rappelle toujours la fois où T. m’a serré la gorge sans que je ne puisse rien faire que de regarder ses yeux. Le pire c’est que je l’aimais de la même manière que j’aime ce que signifie ce mot, c’est-à-dire de façon ineffable. Haha. Vous voyez, ce mot m’emprisonne, « c’est le serpent qui se mord la queue ». Il suffirait peut-être alors de faire abstraction de la syntaxe et tant pis pour le sens. C’est comme ça quand je fais l’amour, c’est comme ça que parlent Blanche et Lucas, et ça marche. Alors sus à la syntaxe !
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